Le Couillard d’Amérique, bien
connu dans la catégorie Médicalus, successeur du Charest conservatorus, fait
partie de la famille du canard Libéralus
québécus.
Tout comme le huard,
qu’il remplacera bientôt sur la monnaie royale canadienne; le Couillard
d’Amérique est passé mettre du camouflage. Pour protéger son nid, il dicte ses
idées aux autres et si ces derniers se plantent, il apparaît. Et tout comme le
Charest conservatorus l’ayant précédé, il n’hésitera pas à jeter l’oisillon
fautif en bas du nid s’il ne cesse de l’embarrasser.
Toute personne, un tant
soit peu attentif, peut entendre son ioulement solitaire qui essaie d’être
charmant et endormant mais qui devient vite très agressant, voir même apeurant.
Selon le moment de la journée, le cri de
cet oiseau est un mélange savant de son ioulement grave, de rire et même de gémissement
plaintif qui use la patience de bien des gens.
Moins imposant que le canard
Barrette et plus vif que le canard Bolduc, eux aussi de la catégorie Médicalus,
il affiche un plumage blanc argenté tout
aussi facile à reconnaître que son chant. Sa tête ronde est en parfaite
symétrie avec son corps rondouillet. Les légendes, circulant dans son électorat,
parlent du Couillard d’Amérique comme d’un volatile ayant un ramage affable,
sensible et à l’écoute des autres espèces. En vérité, il est un oiseau aimant
parader, intelligent certes, mais sourd et rigide qui dit afficher une
transparence certaine et qui ne réussit qu’à faire douter de celle-ci.
On retrouve son site principal
de nidification sur la colline parlementaire du Québec et à l’occasion, il
déplace son nid dans certaines régions luxueuses de la dite province. Il y attroupe,
alors, ses congénères au frais des autres espèces; tout en disant que les temps
sont durs et qu’il faut se serrer la ceinture.
Ce Libéralus a le reproche
facile envers le Caqus, le Québécus solidarius et le Particus québécus; trois espèces de canards le côtoyant au lieu
principal de nidification. Pourtant, lors de ses parades nuptiales, ce
drôle d’oiseau chantait sur tous les tons son offuscation sur la hausse du prix
des garderies publics du Particus québécus ou sur la prétention du Caqus de
vouloir couper dans le fonctionnariat. Pourtant, après quelques mois à peine à
la chefferie du nid provincial, il s’attaque aux retraités municipaux, les
frais de garderie seront indexés et récemment, il a dit qu’il couperait dans le
fonctionnariat. Mais nulle part encore, il a annoncé que les compressions
toucheraient les ministres pourtant faisant parti, eux aussi, du fonctionnariat
provincial. Les ornithologues n’ont pu, à
ce jour, démontrer que le Couillard d’Amérique ne songerait jamais à utiliser
les idées des autres espèces en omettant de leur donner tout le crédit.
Le Couillard d’Amérique
essaie de résoudre les problèmes financiers de la province avec moins de tacts
et de précisions que du temps où il n’était qu’un canard Médicalus neuro-chirurgien.
Ce qui met en rogne les retraités, les syndicats, les travailleurs de la santé,
les profs et même monsieur et madame tout le monde. Comble de l’ironie libérale,
il aimerait octroyer une augmentation de salaire aux députés et ministres. Pour
ma part, je crois qu’il s’y prend très mal pour administrer le médicament au
patient.
Cet elder aime bien voler
ici et là en Europe mais il a une affiliation particulière avec le Harperus conservatorus,
canard qui nidifie à Ottawa. Depuis sa
venue à la tête du nid provincial, il
songe à imposer la confédération aux autres espèces québécoises sans leur
accord et sans leur en dévoiler les bienfaits et/ou le prix. Ce canardeau
Libéralus fera-t-il comme le Charest conservatorus, mais dans le sens inverse,
en changeant d’allégeance ? Nous en passera-t-il une petite vite ?
Cette sarcelle d’Amérique a
de bien grandes ambitions mais entre difficilement en relation avec les autres
espèces. Même ceux ayant voté pour lui grognent maintenant.
Sera-t-il, tout comme le
huard du Canada, maître de la déception ?
Crédits photos: Huffington Post, Le Devoir, La Presse canadienne
C'est a quel saison qu'on peu le tirer comme un outarde?
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