mercredi 29 octobre 2014

J'ai mal à l'humanité

Qu’est-ce que l’humanité ? On peut résumer ainsi les définitions des dictionnaires : « Humanité : Êtres vivants de l’espèce humaine ayant une disposition à la compréhension et à la compassion envers ses semblables et étant porter à prêter assistance à ceux en ayant besoin. » Beaucoup trop d’humains sont devenus des humanoïdes n’ayant plus que l’apparence de l’espèce humaine.

J’ai mal à l’humanité quand je lis les sévices subits par les femmes enlevées par le groupuscule islamiste Boko Haram au Nigéria.
J’ai mal à l’humanité quand je constate le peu qui a été fait par la communauté internationale pour endiguer ce fléau qui sévit depuis 2009 dans cette région.


J’ai mal à l’humanité quand je lis un article de La Presse, qui écrit que l’arme de guerre physique et psychologique en Syrie est le viol systématique des femmes et des fillettes. Que ces femmes servent de boucliers humains. Au nom de quelle Foi, ces hommes se donnent-ils le droit de traiter les femmes, de son espèce, comme des moins que rien ?

L’être humain a toujours eu une part d’inhumanité. C’est ce que l’on nomme le bien et le mal. Comment expliquer que certaines gens privilégient le côté obscure? Qu’est-ce qui amena Hitler, Idi Amin Dada, Jean-Claude Duvalier, Saddam Hussein, Kim Jong-il et tous autres religieux radicaux à croire qu’ils pouvaient ou peuvent penser à notre place, asservir les gens, dire que vous et moi ne sommes pas de bonnes personnes? Qui sont ces hommes, qui comme le personnage Iznogoud, veulent être calife à la place du calife?

J’ai mal à l’humanité quand je vois le nombre de morts causé par le virus Ebola en Afrique quand on sait que ce virus a été découvert en 1976 et qu’aucun vaccin, n’est encore au point, 38 ans plus tard.     L’humanité pharmaceutique et politique ont-elles oublié sciemment la population moins bien nantie africaine? Tout porte à croire que oui quand on constate les mesures misent en place, aujourd’hui, sur les autres continents, maintenant que le virus peut prendre l’avion et propager sa virulence.

J’ai mal à l’humanité face à la peur irrationnelle qui s’empare et se propage dans les populations face à l’épidémie. Cette peur irrationnelle qui empêche les gens à bien s’informer sur la méthode de transmission du virus et à regarder suspicieusement ses voisins.

J’ai mal à l’humanité quand je constate l’intolérance, le mépris et même la rage dans certains propos au sujet de l’homosexualité, la religion, la race, ou l’apparence. J’ai très mal à l’humanité quand y est ajouté les persécutions.

J’ai mal à l’humanité de constater que de plus en plus de personnes ne prennent plus le temps de faire la part des choses et qu’ils préfèrent cataloguer dans une même case tous les gens ne pensant pas comme eux, n’affichant pas la même religion, ne parlant pas la même langue, n’ayant pas les mêmes ressources financières, la même éducation. Ces humanoïdes ont oublié quelque part qu’il ne faut pas mettre les humains, tout comme les œufs, dans le même panier au risque d’en faire une omelette immangeable.

J’ai mal à l’humanité de voir la maltraitance affligée aux enfants et aux personnes âgées, mal à l’indifférence face aux personnes handicapées, mal de voir qu’un parent choisit de rayer l’avenir de ses enfants en les tuants pour x,y raisons. J’ai aussi mal à la justice, l’égalité, les droits et les libertés.

Il est pourtant facile de garder son humanité quand on ne se concentre pas juste sur son nombril et ses besoins.
Offrir son aide, un sourire, un câlin, un bon mot, une écoute en réponse aux désarrois des gens nous entourant; c’est gardé et soigné son humanité.

Les gens heureux n’ont pas d’histoire : dit un adage; c’est faux. Cette semaine, j’ai partagé mon humanité avec un nouveau papa qui voit son fils âgé de 4 jours aux soins intensifs; simplement en l’écoutant, en l’encourageant et en lui offrant un câlin sincère. L’instant d’un moment, à l’unisson, nous avons eu moins mal à l'humanité.

Bonne fin de soirée


Photos provenant de Google images