mercredi 10 septembre 2014

Le Couillard d'Amérique, drôle d'oiseau

Le Couillard d’Amérique, bien connu dans la catégorie Médicalus, successeur du Charest conservatorus, fait partie de la famille du canard Libéralus québécus.

Tout comme le huard, qu’il remplacera bientôt sur la monnaie royale canadienne; le Couillard d’Amérique est passé mettre du camouflage. Pour protéger son nid, il dicte ses idées aux autres et si ces derniers se plantent, il apparaît. Et tout comme le Charest conservatorus l’ayant précédé, il n’hésitera pas à jeter l’oisillon fautif en bas du nid s’il ne cesse de l’embarrasser.

Toute personne, un tant soit peu attentif, peut entendre son ioulement solitaire qui essaie d’être charmant et endormant mais qui devient vite très agressant, voir même apeurant.  Selon le moment de la journée, le cri de cet oiseau est un mélange savant de son ioulement grave, de rire et même de gémissement plaintif qui use la patience de bien des gens.

Moins imposant que le canard Barrette et plus vif que le canard Bolduc, eux aussi de la catégorie Médicalus,  il affiche un plumage blanc argenté tout aussi facile à reconnaître que son chant. Sa tête ronde est en parfaite symétrie avec son corps rondouillet. Les légendes, circulant dans son électorat, parlent du Couillard d’Amérique comme d’un volatile ayant un ramage affable, sensible et à l’écoute des autres espèces. En vérité, il est un oiseau aimant parader, intelligent certes, mais sourd et rigide qui dit afficher une transparence certaine et qui ne réussit qu’à faire douter de celle-ci. 

On retrouve son site principal de nidification sur la colline parlementaire du Québec et à l’occasion, il déplace son nid dans certaines régions luxueuses de la dite province. Il y attroupe, alors, ses congénères au frais des autres espèces; tout en disant que les temps sont durs et qu’il faut se serrer la ceinture.

Ce Libéralus a le reproche facile envers le Caqus, le Québécus solidarius et le Particus québécus;  trois espèces de canards le côtoyant au lieu principal de nidification.   Pourtant, lors de ses parades nuptiales, ce drôle d’oiseau chantait sur tous les tons son offuscation sur la hausse du prix des garderies publics du Particus québécus ou sur la prétention du Caqus de vouloir couper dans le fonctionnariat. Pourtant, après quelques mois à peine à la chefferie du nid provincial, il s’attaque aux retraités municipaux, les frais de garderie seront indexés et récemment, il a dit qu’il couperait dans le fonctionnariat. Mais nulle part encore, il a annoncé que les compressions toucheraient les ministres pourtant faisant parti, eux aussi, du fonctionnariat provincial.  Les ornithologues n’ont pu, à ce jour, démontrer que le Couillard d’Amérique ne songerait jamais à utiliser les idées des autres espèces en omettant de leur donner tout le crédit. 

Le Couillard d’Amérique essaie de résoudre les problèmes financiers de la province avec moins de tacts et de précisions que du temps où il n’était qu’un canard Médicalus neuro-chirurgien. Ce qui met en rogne les retraités, les syndicats, les travailleurs de la santé, les profs et même monsieur et madame tout le monde. Comble de l’ironie libérale, il aimerait octroyer une augmentation de salaire aux députés et ministres. Pour ma part, je crois qu’il s’y prend très mal pour administrer le médicament au patient.

Cet elder aime bien voler ici et là en Europe mais il a une affiliation  particulière avec le Harperus conservatorus, canard qui nidifie à Ottawa.  Depuis sa venue à la tête du nid provincial,  il songe à imposer la confédération aux autres espèces québécoises sans leur accord et sans leur en dévoiler les bienfaits et/ou le prix. Ce canardeau Libéralus fera-t-il comme le Charest conservatorus, mais dans le sens inverse, en changeant d’allégeance ? Nous en passera-t-il une petite vite ?

Cette sarcelle d’Amérique a de bien grandes ambitions mais entre difficilement en relation avec les autres espèces. Même ceux ayant voté pour lui grognent maintenant.

Sera-t-il, tout comme le huard du Canada, maître de la déception ?

 Note : Ce papier sarcastique vise l’homme public, sa fonction de premier ministre. En aucun cas, je ne vise le citoyen car je ne le connais pas personnellement.

Crédits photos: Huffington Post, Le Devoir, La Presse canadienne